Éléments à prendre en compte concernant les déductions fiscales liées à l'emploi lors du transfert d'employés

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Le crédit d'impôt pour la création d'emplois, le crédit d'impôt pour les cotisations d'assurance sociale des PME et le crédit d'impôt intégré pour l'emploi sont des dispositifs mis en place en vertu de la loi sur les exceptions et restrictions fiscales spéciales. Ils accordent un crédit d'impôt en cas d'augmentation du nombre d'employés permanents par rapport à l'année d'imposition précédente. Ces dispositifs visent à encourager la création d'emplois par les entreprises, contribuant ainsi à réduire le chômage et à dynamiser le marché du travail. Les PME, en particulier, doivent faire face à des coûts importants liés au recrutement et à la fidélisation du personnel. Elles bénéficient donc d'un crédit d'impôt plus important par employé supplémentaire que les entreprises de taille moyenne et les grandes entreprises, ce qui réduit considérablement leurs coûts salariaux.

Jusqu'à l'exercice fiscal 2023-2024, il était possible de choisir entre le système existant (crédit d'impôt pour la promotion de l'emploi, crédit d'impôt pour les cotisations sociales des PME, etc.) et le crédit d'impôt intégré pour l'emploi, qui regroupe les dispositifs de crédit d'impôt liés au soutien à l'emploi. Toutefois, à compter de l'exercice fiscal 2025, seul le crédit d'impôt intégré pour l'emploi sera applicable.

Bien que les conditions d'octroi de chaque crédit d'impôt varient légèrement, tous les crédits d'impôt liés à l'emploi supposent généralement une augmentation du nombre d'« employés permanents ». Lors du calcul de ce nombre, si celui-ci augmente suite à une fusion, une acquisition d'entreprise ou un transfert d'employés d'une partie liée, il est difficile de déterminer si cette augmentation a effectivement entraîné la création d'emplois et, par conséquent, n'est pas considérée comme une augmentation du nombre d'employés admissibles au crédit d'impôt. Ainsi, pour calculer le montant du crédit d'impôt, le nombre d'employés permanents des exercices fiscaux précédents et en cours doit être ajusté afin de tenir compte des modalités du transfert.

Conformément à l'article 23, paragraphe 13, du décret d'application de la loi sur la limitation de l'imposition spéciale, le nombre de travailleurs réguliers est calculé comme suit :

● Nombre d'employés permanents de l'entreprise successeur (entreprise issue d'une fusion, entreprise transférée, etc.) au cours de l'exercice fiscal précédent : Nombre d'employés permanents au cours de l'exercice fiscal précédent – Nombre d'employés permanents de l'entreprise successeur

● Nombre d'employés permanents de l'entreprise successeur (entreprise issue de la fusion, entreprise cessionnaire, etc.) au cours de l'exercice fiscal précédent : Nombre d'employés permanents au cours de l'exercice fiscal précédent + nombre d'employés permanents de l'entreprise successeur

● Nombre d'employés permanents au cours de l'exercice fiscal concerné : calculé comme si la prise de fonction avait eu lieu à la date de début de l'exercice fiscal.

Cependant, en raison des difficultés rencontrées pour calculer le nombre réel de salariés permanents à partir du texte de loi susmentionné, le ministère de la Stratégie et des Finances a interprété que, pour calculer l'augmentation du nombre de salariés permanents liée au crédit d'impôt pour création d'emplois de la société absorbante et de la société issue de la fusion au cours de l'exercice fiscal auquel se rapporte la date d'enregistrement de la fusion, le nombre de salariés permanents de l'exercice fiscal précédent et de l'exercice fiscal en cours est calculé en considérant comme salariés de la société absorbante ceux qui y travaillaient (Division du système des cas particuliers d'impôt – 30, 15 janvier 2024).

En pratique, même en cas de transfert d'employés suite à une fusion, une acquisition ou un transfert à une entité liée, le service comptable risque de considérer que le nombre d'employés permanents a augmenté, car ces personnes sont comptabilisées comme de nouveaux employés après avoir quitté une autre société. Or, compte tenu de l'objectif initial du crédit d'impôt – réduire les coûts de main-d'œuvre par la création d'emplois – il est important de noter que ces transferts ne sont pas considérés comme une augmentation du nombre d'employés éligibles au crédit d'impôt. À l'inverse, certaines entreprises peuvent considérer qu'une fusion, un transfert d'entreprise ou un transfert d'employés à une entité liée a entraîné une diminution du nombre d'employés permanents, ce qui peut engendrer des paiements d'impôt supplémentaires ou l'impossibilité d'appliquer le crédit d'impôt. Dans ce cas, il est important de consulter un conseiller fiscal afin de déterminer si une correction fiscale est nécessaire.

Lors de fusions, d'acquisitions ou d'opérations entre parties liées impliquant des transferts de personnel, le calcul du nombre d'employés permanents doit tenir compte du transfert et non d'une simple augmentation ou diminution des effectifs. Négliger cette distinction peut entraîner une sur- ou sous-déclaration des déductions fiscales, et donc des désavantages. Il est par conséquent important de vérifier auprès de votre conseiller fiscal si l'augmentation est due à de nouvelles embauches ou à des transferts, et de vous renseigner au préalable sur l'applicabilité des déductions.


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