Considérations fiscales liées au transfert des droits de marque d'un représentant à une société

Cet article est une contribution du cabinet comptable Milestone. Si vous souhaitez partager du contenu de qualité destiné aux startups, veuillez contacter l'équipe éditoriale de Venture Square à l'adresse editor@venturesquare.net.

Lorsqu'une entreprise démarre sous forme d'entreprise individuelle et se développe pour devenir une société, il arrive que cette dernière conserve la marque déposée au nom du représentant initial. Par la suite, à mesure que l'entreprise tire profit de la marque, que ses ventes augmentent et que sa notoriété s'accroît, il est conseillé de transférer la marque à la société.

Par ailleurs, il arrive fréquemment qu'un représentant, employé par une société, dépose une marque à son nom, l'utilise pour le compte de cette dernière, puis lui en cède les droits. Dans de tels cas, le transfert de la marque personnelle du représentant à la société peut soulever diverses questions fiscales. C'est pourquoi nous examinerons les implications fiscales à prendre en compte lors du transfert des droits de marque à une société.

1. Transfert des droits de marque par un représentant

En fonction du moment où la marque est développée par le représentant, la charge fiscale varie lorsqu'une société acquiert la marque moyennant des frais.

 Si la marque a été développée et utilisée avant la création de la société.

Si une marque a été créée avant la constitution de la société, c'est-à-dire lorsque le représentant exerçait son activité à titre d'entrepreneur individuel, la société peut l'acquérir moyennant des frais. Toutefois, les documents attestant que la personne physique a créé la marque de manière indépendante doivent être disponibles. Il convient cependant d'être prudent, car si la société utilisait la marque sans paiement après sa constitution, le revenu imposable du représentant pourrait être omis en raison des redevances impayées.

 Si la marque est enregistrée pendant que le titulaire est employé par une société

Dans de nombreux cas, les marques créées par un représentant dans le cadre de son emploi au sein d'une société ne sont pas considérées comme lui appartenant. Même si l'entreprise a investi des ressources et des dépenses dans le développement de la marque et que le représentant y a participé, cette participation est souvent considérée comme relevant de l'exercice des fonctions initiales de l'entreprise. Par conséquent, à moins que le représentant ne puisse prouver que la marque a été développée indépendamment de l'activité de l'entreprise, une cession de droits de marque à titre onéreux effectuée par le représentant a peu de chances d'être reconnue fiscalement.

2. Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) applicable au transfert des droits de marque

Conformément à la loi relative à la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), la cession des droits de marque d'une entreprise est considérée comme une livraison de biens et est donc soumise à la TVA. Par conséquent, il convient de prendre en compte l'applicabilité de la TVA lors de toute cession de droits de marque.

3. Imposition des autres revenus lors du transfert des droits de marque

La contrepartie reçue pour le transfert de droits de marque est considérée comme un revenu divers en vertu de la Loi de l'impôt sur le revenu, et la date du paiement est considérée comme la date de retenue à la source. De plus, l'année d'imposition au cours de laquelle le transfert a eu lieu est considérée comme la date de perception du revenu divers.


  • Voir plus de colonnes connexes